jeudi 26 juillet 2012

Marie-Angélique et la médecine


     Même si le XVIIIème siècle a vu quelques avancées en terme de soins et de médecine, c'est surtout le XIX ème qui  a connu une vraie révolution. 
     Les théories ne manquaient pas au siècle des Lumières mais les progrès de la chimie et la technologie des instruments ne permettaient pas encore de comprendre la plupart des mécanismes biologiques, de sorte que, malgré de nouvelles connaissances et malgré l'Académie Royale de chirurgie fondée par Louis XV en 1731 et qui a permis l'expansion de certaines pratiques chirurgicales, la pratique de la médecine restait, elle, encore assez proche de celle du Moyen-Age. Les premiers essais d'inoculation, les prémices de la vaccination, ont aussi eu lieu à cette époque. Ce qui n'a pas empêché Louis XV de mourir de la petite vérole, alias variole, puisque le procédé ne s'est généralisé qu'ensuite.
     La Condamine, qui a rencontré Marie-Angélique et a probablement participé au livre écrit sur elle en 1755, a d'ailleurs beaucoup vanté les mérites de l'inoculation à l'Académie des Sciences.


     Quoiqu'il en soit,au XVII ème siècle comme au début du XVIII ème, on avait encore tendance à pratiquer la saignée comme une sorte de remède miracle bien que la pratique ait été très controversée par la suite et qu'elle ait presque disparue en même temps que d'autres connaissances remplaçaient la "théorie des humeurs" en cours depuis l'Antiquité.
     On croyait en effet que quatre "humeurs" étaient à l'oeuvre dans le corps humain et qu'on pouvait les rééquilibrer par de la nourriture, des exercices physiques, des purgatifs, des diurétiques ou des saignées.

"De tous les moyens propres à rétablir et à conserver la santé, il n'en est point plus généralement utile qu'un usage et éclairé de la saignée. Mon dessein est de montrer quelles sont les circonstance où une évacuation de sang est nécessaire , et les précautions avec lesquelles on doit l'employer. Ainsi je passerai en revue la plupart des maladies , puisqu'il n'en est peut être aucune où l'on ne puisse avoir occasion de pratiquer la saignée , soit générale , soit locale."

 Gaspard Vieusseux - De la saignée, et de son usage dans la plupart des maladies, 1815


     Les saignées étaient pratiquées soit à l'aide de sangsues soit à l'aide d'une lancette, petit instrument utilisé pour des incisions.
     Jugeant que Marie-Angélique avait "le sang trop sauvage", on a pratiqué de nombreuses saignées sur elle, pour tenter de "calmer ses humeurs", au sens littéral du terme. 
      Lors des saignées, les quantités de sang prélevées étaient parfois faramineuses et pouvaient être fatales, a fortiori lorsqu'elles étaient abondamment pratiquées sur des femmes enceintes!
     Ajoutez à cela que notre héroïne a eu le plus grand mal du monde à se réhabituer à une nourriture cuite et qu'elle avait développé une intolérance au gluten à force d'en être privée, vous comprendrez que les "bonnes" intentions des médecins de l'époque ont bien failli lui coûter la vie.

vendredi 20 juillet 2012

recherches persos 03

Hop hop difficle de tenir le rythme, l'élaboration de la bd nous prend tout notre temps,
alors pour meubler un peu quelques recherches de persos encore


jeudi 12 juillet 2012

recherches persos 02



Voici quelques recherches pour des nobles, le vicomte et la vicomtesse  qui habitaient dans le château de Songy. 



jeudi 5 juillet 2012

Petits secrets de fabrication

     La semaine dernière, vous avez vu toutes les étapes de dessin d'une page. Il manquait encore l'étape du processus de travail qui montre comment on passe du scénario à la page.
     Voici comment on présente nos découpages Jean-David et moi :


 A partir de ça, Gaëlle nous présente donc son SB en croquis rapide, en l'occurrence :

     Sur cette base, on discute des toutes les choses à changer, affiner les dialogues parfois, fusionner certaines cases ou développer une action davantage, l'agencement et la taille des cases... Bref, c'est l'étape de toutes les discussions entre nous trois et le moment où l'on fixe vraiment les choses. Mais en général, y a quand même pas des masses de choses à modifier. Ici par exemple, on a juste rétréci la hauteur de la première bande.
      Le découpage n'est pas quelque chose de figé et d'immuable dans nos têtes et Gaëlle fait maintes petites trouvailles de mise en scène graphique et de cadrages comme cette deuxième bande par exemple dont les cases sont dans la continuité et qui n'était pas écrit à la base. Les suggestions de cadrages peuvent parfois être + précises, ça dépend vraiment des scènes, l'idée c'est surtout que tout reste ouvert à discussion entre nous pour le bien de la BD!

     Et juste pour le plaisir, puisque Gaëlle a déjà montré toutes les étapes la semaine dernière, je vous mets tout de même la planche finale!