jeudi 29 novembre 2012

Survivre avec les loups de Vera Belmont et le sensationnalisme au XVIIIème






     Alors OUI, le livre dont a été tiré le film a été présenté comme une autobiographie et cela s'est avéré être une imposture. La réalisatrice, elle-même réellement juive, s'est beaucoup identifiée à la petite héroïne et a admis par la suite avoir manqué de recul sur cette histoire, comme c'est le cas pour la plupart des gens qui se prennent de passion pour quelque chose et c'est très compréhensible. Reste que le film est très poignant, vraiment bien réalisé, avec une jolie photo et une petite actrice absolument formidable.

     Vera Belmont a déclaré avoir voulu faire un film sur la Shoah et, de ce point de vue, son film est très réussi. On ne peut que penser au personnage d'Adrien Brody dans Le Pianiste lorsque l'on voit la petite Misha errer au milieu de ces paysages désolés et dévastés, croiser parfois d'autres humains qui se trouvent dans une misère et un dénuement abominables.

     Reste que le choix du titre français du livre initialement appelé Misha: A Mémoire of the Holocaust Years  est assez étrange et on peut s'interroger sur l'opportunité de nommer le film ainsi, surtout quand on voit que le passage où la gamine copine avec des loups n'occupe pas plus d'une demi-heure dans un film de deux heures. N'ayant lu qu'un résumé du livre je ne saurais être plus précise à son sujet, mais il me semble évident que la réalisatrice s'est vraiment approprié le sujet et que, à partir du matériau de base, elle a projeté sa propre histoire, construit sa propre dramaturgie, son propre univers.

     Même sans cette histoire de vie parmi les loups, le simple fait d'imaginer une gamine de sept ans traversant la Belgique et l'Allemagne jusqu'à arriver en Pologne ou en Ukraine est déjà extraordinaire et, pour tout dire, peu crédible. Si cela avait été réel, admettons qu'à la rigueur elle ait pu croiser des loups sans se faire bouffer parce qu'ils avaient pas faim, parce qu'ils ne se sont pas sentis menacés, peu importe, elle serait probablement morte de froid et de faim en réalité.

      Alors, au final, pourquoi avoir autant mis en avant cet élément, pourquoi avoir fait en sorte que ce passage assez anecdotique dans le film lui donne son titre ?

     Peut-être que la réalisatrice n'a tout simplement pas voulu changer le titre du livre dont elle s'inspirait, soit par envie de respecter la filiation de son oeuvre, soit par opportunisme, le récit ayant remporté un grand succès en librairie, on se gardera bien de juger la sincérité d'une personne sans la connaître.
(d'ailleurs si l'on pouvait simplement éviter de chercher à juger les gens sans arrêt, le monde se porterait bien mieux, note personnelle...)

      A vrai dire, l'auteure réelle du livre est LE personnage fascinant dans cette histoire, non ? Le processus psychologique qui l'amène à monter ce bateau, comment une gamine en arrive à s'imaginer toute une autre vie pour mieux supporter la triste réalité, la véritable histoire de cette enfant est passionnante également. Il semble qu'elle ait été fille d'un résistant qui aurait trahi tout son réseau sous la torture nazie pour revoir sa fille. Sa véritable vie mériterait un film mais tout cela était trop dur à supporter pour elle. Etre la fille d'un traître ou avoir perdu ses parents déportés, on ne peut JAMAIS hiérarchiser les souffrances, mais les deux destins semblent vraiment peu enviables.

     Si je me suis penchée sur ce film et sa mystification, c'est que j'y ai trouvé certaines interrogations qui font écho à notre travail sur la fille sauvage de Songy...

     En effet, sa biographie Histoire d'une jeune fille sauvage trouvée dans les bois à l'âge de dix ans est également sujette à doutes, erreurs et controverses. A commencer par son auteur au sujet duquel on trouve plusieurs versions. Le livre est tantôt attribué à Mme Hecquet alias Marie-Catherine Homassel de son nom de jeune fille, tantôt à Charles de la Condamine, tantôt aux deux personnes. Ensuite, l'âge de l'héroïne est lui-même remis en question dans cet ouvrage. Mme Hecquet a pris connaissance des articles du Mercure de France parus en 1731 qui donnent environ 18 ans à Marie-Angélique à ce moment-là.
Dans son livre paru en 1755, une note mentionne : "Il y a sûrement ici une erreur ou d'impression ou de copiste. On voit par l'extrait de son baptême en Juin 1732, on ne lui donnoit qu'onze ans; & elle devoit paroitre plus formée qu'une enfant de son âge, son temperament s'étant fortifié par la vie dure qu'elle menoit, exposée continuellement aux injures de l'air. Enfin aujourd'hui en 1754, elle ne paroit pas avoir plus de 33 ou 34 ans, quoiqu'elle ait eu de longues & de fréquentes maladies. "

     Il est évident que Mme Hecquet n'a pas pu commettre une si grosse erreur si elle a eu l'occasion de consulter l'original de l'acte de baptême de Marie-Angélique sur lequel la falsification de l'âge est vraiment flagrante. Peut-être n'a-t-elle pu voir qu'un extrait de baptême certifié par un ecclésiastique. En fervente chrétienne, il a pu sembler plus évident à cette brave dame de songer à une erreur d'impression d'un journal qu'à une falsification commise par un membre du clergé.

     MAIS ne peut-on pas supposer aussi que cette mystification aurait été volontaire ? Est-ce que le sensationnalisme avait déjà cours au XVIIIème siècle ?

Si l'on en croit la façon dont certains « sauvages » ou autres personnes ont été transportées à travers l'Europe comme des phénomènes de foire, si l'on se penche sur des ouvrages comme Les Lettres persanes (qui critiquent la société française sous couvert d'exotisme et que Montesquieu a refusé de s'attribuer, laissant planer le doute sur l'authenticité de l'échange épistolaire) etc, on est tentés de répondre que oui.
Le livre a été publié en 1755 et fut un gros succès de librairie à ce qu'il paraît... Est-ce que cela ne faisait pas paraître le fait plus extraordinaire si le titre parlait d'une enfant sauvage ? D'une gamine de dix ans tout au plus ?

     Et si « l'erreur » avait été volontaire, dans quelle mesure Marie-Angélique en était-elle complice ? Sa mémoire était défaillante et il semble crédible qu'après avoir atteint un tel état de régression elle ait pu avoir l'esprit très perturbé. Le récit reste, après tout, confus sur bien des points mais elle a tout de même identifié des poupées portant des costumes esquimaux, preuve que sa mémoire comportait encore certaines bribes de souvenirs assez clairs. Se tromper soi-même sur son âge de dix ans est tout de même assez extraordinaire et assez troublant pour que l'on puisse se poser des questions.




Surviving with wolves by Vera Belmont and the sensationnalisme in the 18th century.


     And yes, the book from which the film was based had been presented as an autobiography, and it was found out to be an imposture. The directrice, herself a young jewish girl, largely identified herself to the young heroine and admitted later on that she missed judgement on the story.  As is the case for most people that get passionated by somethinng and it's comprehensable.  Never the less, the film is breathtaking, really well realised, (with a super photo) and an little actrice absolutely fantastic.

     Vera Belmont declared that she wanted to do a film on the 'Shoah', and from this point of view the film is quite succesful.  We can't help but think of Adrien Brody in the pianiste, when we see the little Misha wandering in devasted and desolated landscapes, crossing occassionnally other humains who find themselves in an abominable  misery and deprived of all goods.

     We can however question the choix of the french title, the book originally being titled ' Misha, a Memorie  of the Holocost Years' ; as in the movie, the sequence where the young girl becommes freindly with the wolves only lasts about 30 minutes, in a film that's over  two hours long.  Having only read a resumé of the book I can't be more precise on this point, but it seems to me that the directrice has totally apropriated the subjet, with base material projecting her personnal experience, story, drama, and even her univers.

     Even without the part while living with the wolves, just the fact to imagine a seven year old girl traversing from Belgium and Germany, all the way to Poland or Ukraine is Extraordinary, and to be honest quite uncredible.   If it had been real, admitting that she did cross wolves without them eating her because they weren't hungry, or didn't feel in danger, she probably would have died from cold and famine.

     So in the end, why put this element up front in the film, actually quite a little detail, and even making it title?

     Maybe the directrice just didn't want to change the title from the book which inspired her, either by respect, or opportunisme, the story having had a great success in the litterary world.  We must keep ourselves from judging someone we have never met. (on another personnal note, if we could simply stop judging everyone all the time, the world would be a much nicer place........)

     Quite honestly, it's the original auther who is really the interesting character here, no?  The psychologic proces that causes her to get into this boat.  How a young girl comes to inventing such an incredible life,  to help support the sad reality, the true story of the girl is absolutely passionating.  It seems that she was a resistant's daughter, who apparently betrayed his whole reseau under nazi torture, just to see her again.  Her real life deserved a movie, but it was too hard for her to support.  To be the daughter of a traitor, with deported parents, we can NEVER class the degree of suffrences, but both destinees are not to be jealoused.

     I've looked into the film and it's mystification, and i've found several echos to our work on the wild girl of Songy........

      First fact, the biography, History of a young savage girl found in the woods at the age of ten, is aslo subjet to doute,errors, and controversy.  The book is attribuated to Mme Hecquet, alias Marie-Catherine Homassel of her maiden name, then to Charles de la Condamine, or even to both authers.  Later, the age of the heroine is then put to question.  Mme Hecquet took notice of articles from the Mercure of  France printed in 1731, which gave Marie-Angelique the age of 18 at that time.
In the book, printed in 1755, a note mentions ; " this here must be an error from a copyist or the printer.  We know from the baptisme certificate in june of 1732 that she was given 11 years of age; and she must have been more formed than another child of this age; her temperment beeing forged from the hard life she lived, and beeing exposed continually to the the injures of open air.   To sum up, today in 1754, she seems to be no more than 33 or 34, even though she has had many long and repeated sicknesses."
      It is evident that Mme Hecquet could not have made such a huge error if she was able to consult Marie-Angelique's original baptisme certificate, on which the age falsification is flagrent.  Maybe she was just able to see certificate that had been done by an ecclesiastic.  Being a firm christian, it may have been more evident to this nice lady to think of a print error rather than that of a falsification by a clery member.
     BUT, can we not suppose that this mystification could have been volontary?  Did sensationalisme already exist in the 18th century?  
If we think of the way that certain "savages" or other people were dragged across Europe as fair attractions, if we look at certain writings like "Lettres Persans" ( which critisizes french society under cover of exotisme and that Motesquieu refused to attribuate to himself, leaving a doute to the authenticy of religious exchanges) etc, we are tempted to say YES.
The book was published in 1755 and seems to have been a big library success.....Did it not make it even more extrodonary that the title spoke of a savage child ?  Of a girl that was ten years old at the most?
    And if the "error" had been volontary, in what degree Marie-Angelique is complice to this?  Her memory was lacking, and it seems credible that after attaining a certain point of regression, she must have had a very perturbated mind.  The tale stays, after all, quite confused on many points, but she did recognise dolls wearing esquimo costumes, proof that her memory had kept some clear souvenirs.  Making a mistake of ten years on your proper age is extrodonary and troubling enough,  that we may ask the question.

vendredi 23 novembre 2012

work in progress


Aujourd'hui je vous montre une jolie accumulation de planches et en bonus mon espace de travail :)
Today you get to see a nice collection of illistrations, and as a bonus my work area :)

les planches en cours :
the boards in progress :





une partie du bureau avec quelques bouquins ...
part of the desk with a couple of books :


une double-page :
a double page :


ça commence à faire un bon tas de feuilles...
it's starting to make quite a stack of pages...


et j'en suis qu'au quart...
and I'm only to the quarter of it...

jeudi 15 novembre 2012

L'enfant sauvage de François Truffaut



L'Enfant sauvage
Réalisé par François Truffaut, scénario de Truffaut et Jean Grualt d'après Mémoires et rapport sur Victor de l'Aveyron du docteur Jean Itard.
France, noir et blanc, 1970

                              

     Tout d'abord, pardonnez-moi l'aspect un peu "brouillon" de cet article, je suis certaine que le net regorge d'analyses bien plus poussées et approfondies du film de Truffaut, là, je ne fais qu'en parler comme je le sens, assez spontanément et sans prétention.

     Victor de l'Aveyron est probablement le plus célèbre cas d'enfant sauvage alors qu'il fut découvert quelques décennies à peine après Marie-Angélique et que son histoire est moins intrigante de part sa réinsertion dans la société de son siècle.
     Il semble que sa renommée doive moins au rapport paru tardivement et rédigé par le docteur Itard qui l'a pris en charge peu de temps après sa découverte qu'au célèbre film de Truffaut qui s'est approprié cette histoire. Le réalisateur a fait le choix de ne traiter que de période durant laquelle Victor a vécu avec le docteur Itard. C'est donc ce dernier qui est le principal protagoniste de l'histoire, celui dont on connaît les pensées et les sentiments, les états d'âme, de l'espoir au découragement...

     Truffaut interprète lui-même le docteur Itard, éminent spécialiste des troubles de la surdité et du langage, pionnier de la psychiatrie de l'enfant, qui essaie, tout au long du film, d'inculquer le français à Victor. Devant l'incapacité ou le refus de l'enfant sauvage d'accéder au langage articulé, le docteur en vient à se demander s'il n'aurait pas mieux valu le laisser dans la forêt.

     A l'époque, la psychologie infantile, l'oto-rhino-laryngologie de même que l'étude de l'apprentissage de la langue n'étaient encore que balbutiantes mais, selon les orthophonistes, il semblerait qu'un enfant n'ayant pas appris à parler avant ses septs ans se retrouve quasiment dans l'incapacité d'apprendre ensuite à parler. Pour avoir atteint un tel niveau de régression, il est fort probable que Victor avait été abandonné avant ses sept ans.
     En effet, le docteur Itard le récupère en 1801, mais il semblait âgé d'une dizaine d'années lorsqu'il avait été aperçu dans la forêt en 1797 déjà dans un fort état d'ensauvagement.

     En dehors de l'apprentissage de la langue et des "bonnes manières", on voit dans le film que le docteur Itard finit même par douter des capacités de Victor à éprouver des sentiments "sociaux" telle la compassion, l'empathie, le respect, la justice. L'une des scènes les plus marquantes du long-métrage est, sans aucun doute, celle où le docteur soumet son jeune patient à une volontaire injustice pour le faire réagir.
     Il s'agit alors, non d'empêcher simplement le chapardage de nourriture comme on le ferait en éduquant son chat ou son chien, mais de faire comprendre à Victor pourquoi ce qu'il fait est acceptable ou non aux yeux de ses pairs. Pour qu'il apprenne à vivre en société non guidé par la peur de la punition et comme un petit animal bien dressé, mais avec toute son humanité et des capacités de raisonnement qui lui sont propres. 

(je ne spolie pas la scène pour les gens qui n'auraient éventuellement pas encore vu ce film, je ne l'ai vu moi-même qu'il y a peu, pour tout dire! )

     Derrière cette scène en particulier (et dans tout le film), il y a toutes les interrogations sous-jacentes que soulèvent les enfants sauvages : la légitimité de la société et de son formatage, les notions de moralité "naturelle" ou "acquise", le rôle de l'empathie dans la socialisation... Autant de thème très chers aux Lumières du XVIIIème siècle qui se sont prolongées lors du XIXème.

     Il est d'ailleurs intéressant de constater que c'est en 1970, 
après avoir lu un compte-rendu du livre du Dr Itard dans Le Monde, que  Truffaut réalise ce film... Juste après les évènements de mai 68 qui ont ravivé certaines de ces interrogations, qui ont questionné les fondements de la société, en ont remis en cause les carcans, qui ont vu éclore maints mouvements prônant le retour à la Nature. Ca n'est certainement pas un hasard si ce film a trouvé un tel écho auprès du public de l'époque et a été un tel succès.

     La symbolique de la fenêtre est également très présente dans le film. Connaissant un peu le réalisateur, ça ne peut pas être un hasard... On surprend souvent Victor à rêvasser, comme s'il voulait retrouver sa forêt car les exercices de stimulation intellectuelles que lui fait subir le docteur semblent proprement éreintant, davantage que ne l'était la récolte de glands et de racines à laquelle il s'adonnait dans la forêt. Mais entre sa chère forêt et lui, il y a maintenant cette vitre, transparente et pourtant bien palpable, qui établit une frontière entre lui et la Nature, parce que l'on veut le faire entrer dans "la société".
     Le docteur, lui, n'arrête pas de noter. Il fait grande utilisation de l'écriture et du langage qui lui sert à analyser ce qu'il se passe, à prendre du recul sur les expériences passées pour imaginer les nouvelles. Il est plongé dans un monde qui paraît totalement abstrait à Victor alors même qu'il tente d'éveiller "l'humanité" en lui à travers de multiples expériences sensorielles, persuadé que lorsque Victor connaîtra mieux son anatomie humaine, il parviendra à parler.
     Dans la scène finale, cette fenêtre jouera un rôle très important mais, là encore, je ne vais pas la démystifier.

     Au final, les cas de Victor et de Marie-Angélique sont super différents mais ils abordent beaucoup de thèmes semblables. Je dirai même que l'histoire de Marie-Angélique est beaucoup plus complexe puisque là où Victor vivra approximativement jusqu'à 40 ans soigné par gouvernante et pensionné, capable de se comporter correctement en public mais pas réellement intégré à la vie sociale, Marie-Angélique, elle, parviendra à prendre une place bien plus importante dans la société. Une place tout de même étrange et dérangeante puisqu'il était rare pour l'époque qu'une vieille femme vive seule et en parfaite indépendance.

     On se rend compte, en travaillant sur cette histoire, que chaque période de la vie de Marie-Angélique mériterait un livre ou un film à elle seule tant sa vie fut riche en thématiques fortes. 

jeudi 8 novembre 2012

La famille Courtemanche


Mme de Courtemanche qui a accueilli Marie Angélique avec son fils le commandant François Martel de Brouague et deux de ses filles Marie Louise et Marie Josèphe.

Design pas vraiment déf surtout pour Mme de Courtemanche.



The Courtemanche Family
Mrs. Courtemanche, who welcomed Marie Angelique, with her son the Major Martel of Brouague, and his two daughters Maire Louise and Marie Josèphe.

This is not really definitive, especially for Mrs. Courtemanche.

jeudi 1 novembre 2012

C'est la Toussaint

Aujourd'hui, c'est férié!
Alors pas de vrai post, désolée. ^__^

Bonne fêtes à tous les saints et à tous, demain, on honore nos morts mais la Toussaint c'est une fête!


All Souls Day

Today is a holiday!!!!
So no real posts, Sorry ^_^
A great holiday to all the saints, and everybody else.  Tommorrow we honor the decesed, but it's still a celebration!